La Loi 21, adoptée en 2009 par l’Assemblée nationale du Québec, a modifié le Code des professions du Québec dans le but de protéger les membres du public qui sont à la recherche d’un soutien psychologique. Si vous habitez au Québec, il est important de comprendre la portée de la Loi et le type d’interventions qui ne peuvent être effectuées que par des membres de l’Ordre des psychologues du Québec.

Le texte de la Loi 21 prévoit ce qui suit :

La psychothérapie est un traitement psychologique pour un trouble mental, pour des perturbations comportementales ou pour tout autre problème entraînant une souffrance ou une détresse psychologique qui a pour but de favoriser chez le client des changements significatifs dans son fonctionnement cognitif, émotionnel ou comportemental, dans son système interpersonnel, dans sa personnalité ou dans son état de santé. Ce traitement va au-delà d’une aide visant à faire face aux difficultés courantes ou d’un rapport de conseils ou de soutien.

L’objectif de la Loi est clair : seuls les membres de l’OPQ peuvent offrir des traitements psychologiques dans les contextes précis décrits dans la loi, particulièrement si la personne exprime une souffrance ou une détresse psychologique.

Par contre, plusieurs autres relations d’aide ou formes d’accompagnement peuvent très bien être dirigées par des particuliers formés en hypnose. Ces relations comprennent les relations de conseil et de soutien pour faire face aux difficultés quotidiennes, les relations de développement personnel (coaching, etc.), etc.

L’IIHS n’enseigne aucune démarche qui se rapproche de la psychothérapie, encore moins dans le cadre de l’hypnose spirituelle de régression. Nos formations n’enseignent pas d’approches ou de méthodes qui ont pour but de prodiguer des traitements psychologiques. Plus particulièrement, l’hypnose spirituelle de régression a un objectif de développement personnel et spirituel. Ces activités ne sont pas visées par la Loi 21.

Même si des rumeurs continuent de circuler à l’effet que la « régression » est une activité réservée aux membres de l’OPQ, ce n’est pas le cas. La Loi – ni aucun autre document gouvernemental – ne mentionne la régression hypnotique. De fait, la confusion semble avoir sa source dans une entente privée entre l’OPQ et une école de Montréal (l’EFPHQ) qui fait référence au processus de « revivification » ou de « régression complète ». Ce processus est un traitement psychologique qui sert à amener le sujet (souvent sous hypnose) à revivre un traumatisme précis (souvent survenu dans l’enfance) dans le but délibéré de traiter le traumatisme. Comme tout traitement psychologique, il s’agit d’une activité réservée aux membres de l’OPQ. En hypnose spirituelle, même si le client reverra plusieurs scènes différentes de vies antérieures, le but de la démarche n’est pas de l’amener à un traumatisme connu dans le but de traiter ce traumatisme ou une autre souffrance psychologique.

En tant que future praticien voici ce qu’il faut toujours garder à l’esprit : tant que votre pratique n’a pas pour but d’offrir des traitements de nature psychologique et se limite à des relations de soutien et de conseil, vous pouvez exercer l’hypnose sans problème. Vous pouvez utiliser l’hypnose évolutive ou la régression spirituelle dans une perspective de développement personnel ou pour aider quelqu’un à faire face aux difficultés courantes de la vie. Dans ce contexte, il est entièrement légal de maintenir un rapport de conseil ou de soutien avec des clients. Par contre, il serait illégal de suggérer à vos clients que vous pouvez les « traiter » ou les « guérir » d’un problème qui entraîne une souffrance ou une détresse psychologique. Ce domaine est réservé aux membres de l’OPQ.

Si vous avez besoin d’autres précisions, n’hésitez pas à nous contacter.