Est-ce le destin qui vous amène à croiser du regard cet article aujourd’hui? Ou est-ce plutôt une synchronicité? Et serait-ce votre libre arbitre qui en ferait la décision? Explorons ensemble ces concepts qui, lorsqu’on les comprend, ont beaucoup d’implications dans notre vie.
Nous pourrions dire que les synchronicités représentent des « feedback » de l’Univers en lien avec des énergies que l’on a investi. De façon générale, lorsqu’on poursuit ce qui nous passionne dans la vie, lorsqu’on met de l’énergie dans des activités ou des projets qui nous font vibrer, cette forte vibration fait en sorte que l’Univers attire à nous des circonstances en lien avec atteindre nos objectifs.
C’est la raison pour laquelle les synchronicités surviennent plus souvent lorsque nous sommes « connectés à qui nous sommes ou à ce qui nous habite » et à ce qui nous fait vibrer. C’est ce qui fait qu’on rencontre une situation, une personne ou un livre, par exemple, au moment exact où on en avait besoin.
Qu’en est-il du destin ?
Le destin peut être globalement défini comme l’ensemble des situations et des conditions qui ont été décidées et préprogrammées avant notre incarnation. Avant de s’incarner, il y a des décisions qui sont effectuées par rapport à l’exploration de certains thèmes de notre vie, aux parents que nous aurons, le corps que nous aurons, certains amis ou rencontres significatives que nous ferons, même certaines problématiques ou maladies que nous vivrons, tout cela dans le but de créer des conditions qui permettront d’effectuer des apprentissages.
De façon générale, nous n’avons pas de contrôle sur le fait que ces situations surviennent dans notre vie.
Ces décisions sont effectuées par notre Moi Supérieur, en collaboration avec des Êtres de lumière, communément appelé « guides », et nous oublions généralement tout de cela quand nous nous incarnons. Il existe en effet un « mécanisme » si on peut l’appeler ainsi, qui a été créé pour permettre à notre Moi Physique de tout oublier des choix et décisions qui ont été effectués de « l’autre côté ».
Contrairement à ce qu’on pense, le voile de l’oubli est en fait un principe très intelligent qui nous permet de vivre des situations comme si c’était la première fois. Car de toute évidence, si nous nous rappelions depuis notre naissance toutes les décisions effectuées avant l’incarnation, les événements que nous allons vivre, cela influencerait et biaiserait radicalement notre façon de vivre ces expériences.
En même temps, certains processus de reconnexion à l’âme, comme l’hypnose spirituelle de régression, l’hypnose évolutive et d’autres approches connexes, permettent de lever certains aspects du voile pour nous aider à nous rappeler certaines de nos décisions préincarnation. On ne nous révèle toutefois uniquement que les informations qui sont pour notre bien-être global pour nous donner un coup de pouce dans l’avancement sur notre chemin de vie.
Le rôle global de l’oubli est néanmoins de nous permettre de vivre des situations « à neuf », même si dans les faits, des situations très similaires se sont souvent reproduites de vie en vie. Toutefois, si un événement ou une situation peut être préprogrammé, la façon dont nous allons vivre et interpréter cet événement, elle, n’est pas préprogrammée.
Et le libre arbitre dans tout ça ?
Le libre arbitre représente la liberté que nous avons à donner du sens à ce qui nous arrive. La façon dont nous allons agir et composer avec ces événements, selon si nous leur attribuons un sens positif, neutre, ou négatif, influencera ce que nous allons en retirer. Notre libre arbitre nous permet donc d’interpréter et de vivre ces expériences comme nous le désirons.
Ainsi, oui, il est possible que nous ayons planifié vivre une certaine maladie, mais la façon dont nous la vivrons, ce que nous en retirerons comme apprentissage, positif ou négatif, sera entièrement notre choix.
Ceci dit, l’erreur fréquente que l’on est parfois porté à faire est d’essayer de « chercher » le sens d’un événement alors que notre rôle est en fait d’apprendre à « donner » un sens aux événements. Notre nature profonde est d’être des « créateurs de sens » et non des « chercheurs de sens ». C’est pourquoi il n’y a rien qui nous arrive qui n’ait de sens en soi. Le sens est toujours donné par l’individu qui interprète les événements selon son système de croyances. Et le sens que nous donnons aux événements influence directement l’effet que cela a sur nous.
C’est pourquoi les concepts de destin et de libre arbitre sont intrinsèquement liés et se complètent. Un événement peut être prédestiné, mais pas la façon dont nous allons vivre la situation de notre vivant. D’ailleurs, notre libre arbitre nous donne toujours le choix de vivre ces événements et rencontres comme bon nous le semble et nous avons toujours le choix d’accepter ou d’ignorer les opportunités d’apprentissages qui sont placées sur notre chemin de vie. En ce sens, le destin et le libre arbitre fonctionnent main dans la main pour créer des expériences pour l’âme.
Explorons un autre exemple. Imaginons que nous manquons de quelques minutes notre train. Nous pourrions, comme plusieurs, nous mettre dans tous nos états, blâmer le chauffeur de taxi de ne pas être allé assez vite, et ruminer intérieurement toutes les conséquences négatives du retard. Ou, nous pourrions simplement décider d’interpréter cela en nous disant : « Bon, la Vie a fait en sorte que je n’ai pas pu prendre ce train et même si je ne sais pas pourquoi, je fais confiance qu’à un certain niveau, c’est pour mon bien-être global ». Dans un cas comme dans l’autre, le sens que nous apposerons sur l’événement que l’on vit définira directement nos réactions émotionnelles, qui influenceront nos pensées, qui influenceront nos comportements et notre état d’ouverture intérieure.
En effet, si on s’ouvre à ce qu’il y ait quelque chose de positif derrière cela, peut-être que l’on fera une rencontre que l’on n’aurait jamais faite si nous avions ruminé dans notre coin. Notre état d’ouverture à l’environnement sera différent si on croit qu’il y a du positif qui peut découler de l’événement, que si on n’y voit que du négatif.
L’interprétation des événements
L’exemple précédent nous aide à comprendre qu’un événement est toujours composé de deux parties, il y a 1) la situation qui survient, et 2) le sens que nous y donnons. Sans cette deuxième partie, ce n’est pas un événement complet. C’est la raison pour laquelle un événement ne peut pas avoir de sens en soi, il ne devient un événement que lorsque « l’énergie situationnelle » est passée à travers nous par notre système de croyances, et qu’une interprétation de la réalité a été effectuée.
Sachant cela, il devient important de porter une attention particulière au sens que l’on donne, souvent sans réfléchir, aux événements déplaisants qui nous arrivent. D’ailleurs, simplement en se rappelant ce principe, nous pouvons instantanément décider d’interpréter ce même événement d’une autre façon, qui nous permettra de retirer du positif plutôt que du négatif. Il ne s’agit pas même d’inventer une raison, cela peut simplement être de « savoir intérieurement que si telle situation se présente à nous, c’est parce qu’on notre Moi Supérieur l’a attirée ou créée d’une certaine façon pour nous donner l’opportunité de vivre une expérience qui va nous permettre d’explorer davantage de qui nous sommes ». Et nous avons le pouvoir de vivre cette situation d’une façon à en retirer un maximum de positif pour nous.
Nous pouvons aussi comprendre que les raisons pour lesquelles des patterns ou des situations similaires se reproduisent dans notre vie, c’est parce que nous répétons généralement les mêmes décisions ou comportements en réaction à ces événements. Lorsque nous commençons à aborder les problèmes de notre vie sous un autre angle, à les regarder comme des « opportunités de développement de l’âme » plutôt que des « situations à fuir ou à éliminer de notre vie », et décidons d’interagir différemment avec qu’eux d’auparavant, c’est là que s’accélère le processus d’évolution de l’âme. Et une fois que l’âme aura plongé et expérimenté la multidimensionnalité d’un thème, ce dernier n’aura plus de raison de se reproduire, car l’énergie ne « bloquera pas » chez l’individu. Grâce à ses apprentissages et sa nouvelle façon d’interpréter l’événement, plus en résonance avec sa nature profonde, il n’offrira pas de résistance intérieure et l’événement coulera naturellement.
Pour conclure ce bref article, rappelons-nous qu’au plus haut niveau, c’est notre âme qui a participé aux décisions et aux choix de certaines de nos situations de vie. C’est comme si notre Moi Supérieur est analogue à un parent qui désire que son enfant (notre Moi Physique) apprenne l’anglais. Il peut l’envoyer vivre une expérience d’immersion en milieu anglophone, mais il n’a aucun contrôle à savoir s’il va effectivement apprendre l’anglais ou s’il va faire le party avec ses amis. Et faire le party ne serait pas, du point de vue de l’âme, nécessairement perçu comme étant négatif. Ce serait une autre source d’apprentissage. Toutefois, la vie d’après le parent enverrait à nouveau l’enfant dans un milieu anglophone pour lui redonner la chance d’apprendre.
J’en conviens que parfois, quand notre Moi Physique ne se rappelle pas des choix effectués par le Moi Supérieur, on puisse se faire la réflexion humoristique: « Mais où est-ce que j’avais la tête à ce moment-là? ». Mais rappelons-nous que du point de vue de l’âme, tout est parfait. Là où nous sommes maintenant, est exactement là où nous devons être pour apprendre ce qui est important pour nous d’apprendre. Il n’est jamais « trop tard » et nous n’avons jamais passé « à côté de la track (voie) », comme on le dit en bon québécois, car il y a toujours une nouvelle track. Tant et aussi longtemps que nous sommes en vie, c’est parce qu’il y a une track pour nous et des apprentissages à effectuer. Sinon, nous ne serions plus ici.
Une question utile à se poser en terminant serait donc : « Si je suis honnête avec moi-même, est-ce que j’ai l’impression qu’en ce moment dans ma vie je suis davantage en mode « party », ou est-ce que je suis davantage en mode « apprentissage ».
Comme mentionné, un n’est pas nécessairement mieux que l’autre, il s’agit simplement d’en être conscient.