Je vais vous partager trois principes qui, à mon sens, doivent être connus de ceux et celles ayant un intérêt pour le travail de communication avec les défunts.
1. Si c’est pour le bien-être global de tous…
Nous devons comprendre qu’après la transition sur le plan subtil, l’être désincarné a son propre chemin à suivre et il n’est pas nécessairement approprié d’entrer en contact avec lui.
Il est important de faire la demande à une intelligence sage d’intercéder, comme les guides spirituels du sujet ou la conscience supérieure du sujet, pour aider à faire en sorte qu’un contact ait lieu si, et SEULEMENT SI, c’est pour le bien-être global de tous.
Dans cette optique il est de notre rôle et de notre responsabilité d’éduquer le sujet sur l’importance de lâcher prise sur les résultats et d’avoir confiance en la vie.
Ainsi, ne pas avoir réussi à établir un contact avec l’être cher ne doit en aucun cas être considéré comme un échec. Notre formation comporte d’ailleurs une section sur « Que faire lorsqu’il n’y a pas de contact » pour tout de même être en mesure d’effectuer un travail aidant et significatif pour le sujet.
2. Transformer et non pas entretenir la relation avec l’être cher décédé
Un deuxième principe fondamental est que le sujet doit comprendre que la rencontre avec le défunt a pour but de transformer la relation avec ce dernier et non pas d’entretenir la relation.
L’objectif est de passer d’une relation physique de dépendance à une relation spirituelle libre.
Ainsi, on ne permettrait pas que le sujet prenne rendez-vous à chaque semaine pour contacter le défunt. Il est possible toutefois que le défunt décide de rester auprès du sujet pendant un temps dans le monde invisible mais cette initiative ne provient pas d’une demande du sujet.
3. Ne pas contaminer l’expérience du sujet et créer de fausses mémoires
Ce troisième et dernier point est au coeur même de l’art sacré qu’est l’hypnose spirituelle.
L’erreur la plus courante que nous remarquons chez ceux qui débutent ou chez ceux qui n’ont pas été proprement formés, est ce qu’on appelle les «leadings» inappropriés.
Ce sont des erreurs de guidance qui nuisent au développement juste de l’expérience car le praticien injecte (sans mauvaise intention) dans l’expérience du sujet des informations qui ne proviennent pas de ce dernier.
Et plus souvent qu’autrement, ces injections » se font par l’intermédiaire de présuppositions de la part du praticien, des suggestions qui « forcent » le sujet dans une direction ou une compréhension qui n’est pas la sienne.
Voici quelques exemples d’erreurs fréquentes pour aider à en saisir les subtilités :
- « Au compte de 3, (nom du défunt) va apparaître devant toi et tu vas être en mesure de le décrire facilement avec le 1… le 2… et le 3. Décris-moi comment tu le perçois. »
On retrouve une erreur importante dans cette formulation.La première est qu’elle présuppose qu’un contact s’effectuera alors que nous savons très bien que ce n’est pas toujours ce qui est le plus juste. Formulé de cette façon, directive et non-ouverte à d’autres possibles, l’inconscient pourrait construire une fausse expérience pour répondre à la suggestion.
- Est-ce que tu ressens l’amour que (nom du défunt) a pour toi ?
Lorsqu’un sujet connecte avec un défunt, la façon dont nous posons les questions est très importante. Par exemple, ici le praticien suggère une émotion et le simple fait de la suggérer peut influencer ou rendre inconfortable le sujet s’il ne la ressent pas.
Une façon plus appropriée de poser la question serait de simplement demander : « Que ressens-tu en présence de (nom du défunt)? ».
- Est-ce que (nom du défunt) a un conseil à te donner par rapport à ta vie ?
Dans ce cas, la présupposition est que le défunt, parce qu’il est mort, est nécessairement devenu sage et en mesure de prodiguer des conseils. Ceci n’est pas forcément le cas. Nous devons conserver cela à l’esprit lorsque nous désirons recevoir des conseils.
- Voici une dernière erreur pour démontrer la subtilité de mes propos. Imaginons que le sujet dit au praticien : « Je perçois une présence, j’ai l’impression que c’est peut-être mon oncle Robert ». Et le praticien répond : « Décris-moi comment tu perçois ton oncle Robert ? ».
Remarquons ici que le sujet a rapporté un doute dans sa perception et le praticien a reflété une certitude que c’était son oncle Robert. Il aurait été plus juste de dire : « Cela va se clarifier, décris-moi comment tu perçois cet être qui est peut-être ton oncle Robert ».
Dans cette intervention, nous acquiesçons au doute du sujet et le respectons tandis que dans le premier cas, le praticien ignore le doute et impose une réalité qui n’est pas celle rapportée par le sujet.
Ce sont des petites erreurs comme cela qui, lorsqu’elles s’accumulent, peuvent déranger et influencer le développement de l’expérience du sujet et peut même en venir à créer de fausses mémoires.
L’hypnose spirituelle est un art dans le vrai sens du terme, l’art d’aider un sujet à vivre une expérience spirituelle la plus « pure » possible, non teintée par les croyances, désirs et interprétations du praticien.
Éviter de jouer à l’apprenti-sorcier
J’aimerais soulever que la communication hypnotique avec les défunts, comme tout art impliquant la communication avec le monde invisible, est un art sacré qui se doit d’être pratiqué avec les connaissances et les compétences appropriées.
Dans ce type de travail, il peut y avoir des situations où le client rencontre des entités de vibrations plus basses, des défunts qui sont agressifs ou d’autres situations particulières. Il est donc important d’être préparé afin de savoir comment les gérer efficacement.
C’est pourquoi, pour toute personne ressentant un appel à effectuer ce travail, il est recommandé de suivre une formation pour éviter de faire face à des situations qui pourraient être inconfortables tant pour le sujet que pour le praticien.
À l’IIHS, nous offrons la formation de Processus Hypno-Évolutif de Communication avec les Défunts, qui vous donne les outils pour aider vos clients dans ce processus.